SIG se targue, dans les médias, traditionnels et sociaux, d’être d’une entreprise humaniste qui prône le bonheur - ou le bien-être, c’est selon - au travail.
Ces préceptes sont certes louables, mais encore faut-il qu’ils soient appliqués. Ce que nous avons eu malheureusement tout loisir de constater ces derniers mois, n’est pas souvent le cas.
Les syndicats sont engagés afin de sauvegarder au mieux les indemnités versées aux collaborateur·trices pour palier à des inconvénients de service.
Elles compensent des travaux pénibles, sales, dangereux, couvrent des contraintes telles que les services de piquet, les travaux effectués durant la nuit ou les week-ends, les services qui travaillent 24/24 et 7/7 que l’entreprise soit fermée ou non.
Il semblerait que pour une entreprise humaniste, dont le bien-être des employé·es devrait être une priorité, dédommager ces collaborateur·trices devrait couler de source et les économies ne pas se faire sur leur dos.
Pourtant, nous avons entendu des remarques venant de nos Ressources Humaines pardon, nos Relations Humaines, qui nous ont fait froid dans le dos.
Il est relativement facile, confortablement assis dans un fauteuil, derrière son écran et depuis plusieurs mois, au chaud chez soi, de penser – entre 8 h.00 et 18 h.00 - que nous savons mieux que quiconque quels sont les meilleurs horaires à appliquer à qui travaille la nuit ou le week-end, qui mérite de recevoir une indemnité ou pas ou si une tâche décrite sur le papier est compliquée ou non.
Dire que les personnes qui ont « choisi » de faire des horaires 3/8 le font pour gagner plus d’argent et d’avoir du temps libre. Que les personnes qui exécutent des travaux pénibles le font pour l’argent. Peut-être. Est-ce que les managers qui postulent le font pour la postérité ? Permettez-nous quelques doutes !
Toujours est-il que lorsque des postulations sont émises pour ce type de poste, il n’y a pas pléthore de candidats. Serait-ce un signe que finalement ces postes ne sont que peu attractifs malgré ce que pensent nos dirigeants, à savoir qu’à SIG les salaires de bas NR sont beaucoup trop élevés ?
Ressentir ce sentiment de mépris vis-à-vis de ces collaborateur·trices nous désolent.
Notre Directeur a pourtant applaudi des deux mains, après le premier confinent, pour dire à quel point il sentait le besoin de remercier celles et ceux qui avaient œuvré, malgré la pandémie pour que la population genevoise ne manque ni d’eau, ni de gaz ou chauffage, ni d’électricité et que ses déchets et rejets ne s’entassent pas dans le canton.
Nous avons une belle entreprise, avec toutes les ressources nécessaires pour que chacun s’y sente respecté et valorisé, pour cela, il faudrait vraiment que maintenant les paroles soient concrétisées par des actes.
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